ORIGINES
Les Hmong sont un groupe ethnique originaire des montagnes du Laos, de la Chine et du Vietnam. Ils ont été contraints de fuir leur pays d’origine dans les années 1970 en raison des conflits politiques et des persécutions. Bénéficiaires du statut de réfugiés politiques octroyé par le Haut Commissariat des Nations-Unies, un grand nombre d’entre eux a trouvé refuge en France, notamment en Guyane, où ils se sont installés et ont commencé une nouvelle vie.
D’abord accueillis dans des camps de réfugiés, les Hmong ont vécu dans des conditions précaires pendant plusieurs années. Leur communauté étant principalement composée d’agriculteurs et d’éleveurs, ils ont rapidement commencé à cultiver la terre pour subvenir à leurs besoins. Cependant, ils ont dû faire face à des défis importants, notamment le climat chaud et humide et le manque de terres cultivables. Au fil des ans, les Hmong ont fait preuve d’une grande résilience et d’une volonté de s’adapter à leur nouvel environnement. Ils ont appris la langue française, se sont familiarisés avec la culture locale et ont commencé à cultiver la terre de manière plus efficace. En dépit de sols pauvres, ingrats à travailler, les familles s’organisent et vendent leurs produits sur les marchés. Aujourd’hui, les Hmong sont devenus les principaux producteurs de fruits et légumes en Guyane, fournissant chaque semaine 60 tonnes de légumes sur le marché de Cayenne. Ils ont réussi à s’intégrer dans la société guyanaise tout en préservant leur culture ainsi que leurs traditions et leur contribution à l’économie guyanaise est essentielle.
Les Hmong de Guyane cultivent une grande variété de cultures, dont le manioc, le riz, les fruits et les légumes. L’agriculture est au cœur de leur communauté, et ils ont développé des techniques agricoles uniques qui leur permettent de survivre dans des environnements difficiles. Par exemple, ils pratiquent la culture itinérante, qui consiste à cultiver une parcelle de terre pendant une période donnée, puis à la laisser en jachère pendant plusieurs années pour permettre au sol de se régénérer. Cette méthode de culture durable a permis aux Hmong de préserver leur environnement et leur mode de vie.
Malgré leur contribution à l’agriculture en Guyane, les Hmong ont souvent été confrontés à des difficultés. En raison de leur statut d’immigrants, ils ont souvent été victimes de discrimination et d’exclusion sociale. De plus, la pression exercée par l’industrie minière, l’expansion urbaine et la déforestation ont réduit les terres agricoles disponibles pour les Hmong, menaçant ainsi leur mode de vie traditionnel.
Face à ces défis, les Hmong ont adopté une approche résiliente et innovante pour préserver leur mode de vie et leur culture. Ils ont créé des coopératives agricoles pour augmenter leur production et leur visibilité sur les marchés locaux, et ont également développé des projets écotouristiques pour partager leur culture avec les visiteurs. Les Hmong de Guyane ont également travaillé avec des organisations internationales pour protéger leurs terres et leur environnement.
Les agriculteurs Hmong de Guyane sont un exemple de la façon dont les communautés autochtones peuvent maintenir leurs traditions et leur mode de vie tout en s’adaptant aux défis modernes. Leur agriculture durable et leur engagement en faveur de la protection de l’environnement peuvent servir d’exemple pour les générations futures et inspirer d’autres communautés autochtones à travers le monde.
49 ans après leur départ du Laos, les Hmong sont bien intégrés dans le paysage guyanais et sont aujourd’hui une fierté pour le territoire. Ils ont par leur travail et leur abnégation, réussi à surmonter toutes les difficultés rencontrées. Nous pouvons même ajouter qu’ils sont un modèle d’intégration parfaitement réussi.